- BIODÉMOGRAPHIE
- BIODÉMOGRAPHIELES êtres vivants, par leur capacité de multiplication, constituent des populations. Ainsi, au-delà des caractéristiques propres à l’individu, de l’ordre de la morphologie ou de la physiologie, présentent-ils aussi des caractéristiques démographiques. Celles-ci résultent bien sûr des premières, qu’il s’agisse de la fécondité, de la probabilité de survie ou de l’aptitude à la dispersion, mais elles font des populations un objet de recherche en soi, d’une nature différente des organismes individuels qui les composent. C’est pourquoi s’est progressivement développée, dès le début du siècle, sur la base des théories et méthodes de la démographie humaine, une véritable démographie animale (voir Hutchinson, 1978; Kingsland, 1985) puis végétale (Harper, 1977). Cette biodémographie est devenue l’un des pivots de l’écologie et constitue, avec la génétique, l’une des bases de la théorie de l’évolution. Abordant l’étude des populations dans leur environnement, elle comporte trois niveaux d’analyse: 1. l’analyse purement démographique , étude descriptive de la densité et de la structure des populations et de leurs transformations au cours du temps; 2. l’analyse de la dynamique qui s’exerce sur la population, étude de l’action des facteurs écologiques sur la cinétique démographique; 3. l’analyse des pressions sélectives qui expliquent l’adaptation des populations à leur environnement, c’est-à-dire l’étude des stratégies biodémographiques .
Encyclopédie Universelle. 2012.